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Mixité

Introduction

Selon une étude de California Polytechnic State University, la morphologie du campus influence directement la réussite scolaire. Selon l’étude, afin qu’un campus soit considéré comme étant bien conçu, une organisation conséquente du territoire faisant preuve d’une bonne mixité est essentielle. Selon Bentley, la variété, ou mixité, est le deuxième point à considérer pour obtenir un design de qualité. Afin que le lieu soit considéré de la sorte, il se doit d’être varié dans ses usages, ses formes et dans les expériences offertes. En ce sens, dans un contexte universitaire urbain, l’analyse prendra en considération des facteurs propres à sa situation, qui seront évalués en trois temps : la mixité des usages, la variété des cadres bâtis et la variété des expériences.

Mixité des usages

Le campus urbain se démarque de plusieurs manières dans sa mixité des usages. Effectivement, son emplacement au centre-ville lui confère une place à proximité de diverses fonctions, notamment institutionnelles, culturelles, résidentielles, commerciales et de soins de santé. Cela lui offre des possibilités de liens et de collaboration avec des partenaires institutionnels, tels qu’avec de nombreux hôpitaux, musées et bureaux. Aussi, grâce à son emplacement, les professeurs et les résidents de la région peuvent participer à de nombreux colloque, séminaires, conférences, recherches collaboratives et échanges d’idées se déroulant sur le campus. Ainsi, sa position centrale lui permet d’une part de profiter d’une mixité des fonctions qui lui sont adjacentes, et de jouir d’une mixité sociale du fait que les citadins puissent facilement accéder au campus. Aussi, un certain nombre de collèges indépendants sont implantés au sein de l’université, ce qui permet un partage de la recherche et de l’enseignement.

 

La mission de l’université envers la mixité des fonctions dans le Plan directeur de 2011 n’est pas spécifiquement identifiée par le programme. Toutefois, elle vise à ce que des programmes académiques et non académiques soient considérés dans l’intention globale de développement. Les usages dits académiques comprennent l’enseignement et la recherche, l’athlétisme, les activités périscolaires et d’autres possibilités d’apprentissage en classe et en dehors de celle-ci. Les usages non académiques, selon la mission, devraient être compatibles avec la vie de la communauté universitaire. Donc, le Plan directeur de 2011 vise à inclure des usages qui amélioreront la qualité de vie, la productivité et les possibilités d’apprentissage en classe et en dehors. En plus, ces usages doivent inclure des environnements pour les enfants, des espaces partagés et multi-usages, offrir un programme actif au niveau du sol, tel que des cafés, des gymnases et des galeries. Finalement, il vise à promouvoir les opportunités pour rapprocher la recherche et l’industrie du public.

 

Selon ces principes, le Plan directeur propose des usages de type résidentiels, commerciaux, institutionnels ainsi que des installations sportives. On constate que la partie nord-ouest du campus répond bien à ce besoin. Dans cette partie, la variété est surtout répartie en termes de bâtiments. À cet effet, les bâtiments qui ont des fonctions résidentielles ont également des fonctions institutionnelles et très souvent commerciales. La partie nord-est du campus est aussi assez variée dans ses fonctions. Deux des nouvelles constructions seront entièrement institutionnelles, tandis que les deux autres seront commerciales et résidentielles. Deux de ces bâtiments seront à vocation sportive, ce qui pourra aussi apporter une mixité sociale et expérientielle au secteur. Par contre, les parties sud-ouest et sud-est seront entièrement institutionnelles. Cela n’empêche pas qu’une mixité entre les programmes, les collèges, les groupes de recherche se créer dans chacun des bâtiments. De plus, plus particulièrement au niveau des usages résidentiels, nous constatons qu’actuellement, ils sont assez bien répartis sur le campus créant une mixité assez bien réussie. Toutefois, une forte concentration de logements existants est située au nord-ouest du campus près du quartier Hurron-Sussex et la plupart des nouveaux bâtis résidentiels seront eux aussi localisés près de ce pôle résidentiel déjà existant. En conclusion, le nouveau développement pourrait être plus mélangé en termes de programme ; toutefois, puisque les usages des bâtis existants sont déjà bien variés, le Plan directeur proposera au final une mixité des fonctions intéressantes.

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Carte représentant la mixité des usages

LA VARIÉTÉ DES CADRES BÂTIS

La variété des cadres bâtis est importante dans le contexte urbain puisqu’elle permet de produire une perception riche, ou non, d’un lieu. Dans le cas du campus de Toronto, le caractère historique de plusieurs bâtiments et l’envergure varié de ceux-ci permettra d’atteindre cette richesse visuelle recherchée.

Patrimoine

Les biens patrimoniaux constituent une variété de cadres bâtis puisque leur typologie correspond à un design souvent très riche, détaillée et qui diffèrent des bâtiments contemporains. À cet effet, le Plan directeur de 2011 indique les bâtiments étant classés ou désignés comme bâtiments patrimoniaux. Cela permet de constater que la variété des bâtis est assez importante sur le campus. De plus, les bâtiments qui sont répertoriés sont construits entre le XIXe siècle et le XXe siècle, ce qui offre large spectre typologique. Pour la proposition de développement du campus, nous pouvons constater sur la carte que la conception des nouveaux bâtis sera fortement influencée par les typologies patrimoniales existantes. En effet, pour plus de la moitié des sites à développer, des contraintes reliées aux modalités patrimoniales moduleront la volumétrie des nouvelles enveloppes. De ce fait, le Plan directeur propose dans plusieurs cas de construire en relation directe avec le patrimoine listé ou désigné. La forme de ses nouvelles enveloppes sera conçue de manière à s’adosser plus que possible en conservant l’intégrité des bâtiments existants. Dans quelques situations, le Plan directeur propose de démolir certaines annexes jointes à des bâtiments patrimoniaux afin de créer une enveloppe plus appropriée à son contexte. En plus, de nouveaux bâtiments auront une connexion interne entre l’ancien bâti et le récent. Finalement, certains nouveaux développements devront se soucier dans leur conception d’avoir une intégration du visuel avec ce patrimoine. On peut donc conclure que l’intégration à ce contexte historique façonnera de manière variée et unique le nouveau développement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Envergure du cadre bâti

Cette analyse a permis de constater qu’effectivement, l’ampleur des cadres bâtis du nouveau développement est assez variée. Le Plan directeur fournit la superficie de chacun des futurs bâtiments qui seront construits ; il a donc été possible de comparer l’envergure de l’ensemble. Le plus grand des bâtiments sera de 83 010 mètres carrés, tandis que le plus petit serait de 1 127 mètres carrés. Cela permet de constater à titre indicatif qu’il y a en effet des envergures de bâtiments assez variés sur le campus. Les différentes catégories illustrées sur la carte permettent d’évaluer la quantité de bâtie pour chaque envergure d’enveloppe.

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Carte représentant le patrimoine

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Carte représentant l'envergure du cadre bâti

Variété des expériences 

La variété des expériences peut être abordée de différentes manières dans un contexte urbain. Dans le cas du campus St. Georges de l’université de Toronto, les espaces ouverts et les espaces sportifs jouent un grand rôle sur la qualité de l’environnement urbain et de la variété des expériences puisqu’ils offrent aux usagers du campus des lieux transitoires d’activités de sociabilité. De plus, ces espaces apportent une variété des usagers, puisqu’ils permettent d’accueillir des évènements sportifs ou d’autres types attirant un public différent que celui de la communauté universitaire. Effectivement, ces espaces peuvent attirer des touristes, des résidents ou des travailleurs qui vivent à proximité. De plus, les espaces végétalisés sont primordiaux et influencerait directement la réussite scolaire selon l’étude de Amir H. Hajrasouliha and Reid Ewing, Campus does matter.

 

Il est donc capital que le campus mette en relations les formes bâties et le paysage afin de fournir des lieux aptes à prendre une pause, contempler, inspirer et jouer. L’espace entre les bâtiments est donc un enjeu premier pour le développement du campus. Ainsi, le Plan directeur comprend la création de nouveaux espaces verts au niveau du sol, et au-dessus du niveau du sol par des toitures végétalisées et le réaménagement paysagé dans certains espaces ouverts existants. Aussi le Plan directeur prévoit un effort particulier dans la partie ouest du campus. L’analyse permet de voir que chacun des sites développés prend en considération le développement des espaces ouverts. Effectivement, pour les nouvelles constructions, the city of Toronto developpement standard peut exiger une toiture végétalisée. Aussi, beaucoup de nouveaux bâtiments comprendront une cour intérieure, afin que le nouveau bâti ne brime pas les espaces ouverts existants. Par ailleurs, dans plusieurs cas, l’ajout d’une nouvelle enveloppe sera l’occasion de végétaliser et aménager l’espace transitoire avec la rue. Puisque les espaces verts sont surtout manquants à l’ouest, nous pouvons constater qu’un plus grand niveau d’effort est déployé à ce niveau ; en autre grâce au site 7 qui a le plus grand potentiel de revalorisation d’espace ouvert.

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Carte représentant la variété des expériences

*L’ensemble des cartes de cette section, excepté celles identifiées, ont été réalisées par les auteurs*

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